Rentrée 2012 : ce qui change pour les salariés
Heures supplémentaires : à compter du 1er septembre 2012, les exonérations de cotisations sociales salariales sont supprimées. Quel impact sur la rémunération ? Prenons l’exemple d’un salarié qui travaille 39 heures par semaine payées sur la base du SMIC, il verra son salaire net réduit d’environ 43 euros par mois.
De la même manière, les entreprises ne bénéficieront plus des déductions de cotisations patronales sur les heures supplémentaires, excepté celles qui emploient moins de 20 salariés.
La loi de finances rectificative a également mis fin à la défiscalisation des heures supplémentaires à compter du 1er août 2012, ce qui signifie que toutes les heures accomplies par les salariés depuis cette date sont soumises à l’impôt.
Forfait social sur l’intéressement et la participation: le taux du forfait social est porté de 8 à 20% à compter du 1er août 2012. Il concerne notamment la prime de partage des profits, l’abondement de l’employeur aux plans d’épargne salariale et les primes d’intéressement.
Indemnités de rupture: à compter du 1er septembre 2012, les indemnités de rupture qui dépassent 10 fois la valeur du plafond annuel de la sécurité sociale, soit 363.720 euros (au lieu de 30 fois le plafond auparavant) sont assujetties à cotisations sociales, CSG et de CRDS sur leur totalité, dès le 1er euro.
Harcèlement sexuel: la nouvelle loi redéfinissant le harcèlement sexuel et aggravant les sanctions encourues en cas de harcèlement sexuel ou moral est applicable depuis le 8 août 2012 pour les faits commis à compter de cette date.
L’article 222-33 du code pénal définit désormais le harcèlement sexuel comme le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers. Le harcèlement sexuel est puni de deux ans d’emprisonnement et d’une peine d’amende de 30 000 euros, portée à 45.000 euros lorsqu’il est commis sur un mineur de 15 ans ou sur une personne vulnérable.
Cet article a été rédigé par Maître Nathalie Lailler, avocate spécialiste en droit du travail, de la sécurité sociale et de la protection sociale.
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